15/07/2013

Numérisez (et sauvez) vous-mêmes de vieux films


Depuis la fin du XIXème siècle et l'invention de la pellicule, tous les pays du monde ont produit des milliers de films. Or, aujourd'hui, la plupart des œuvres réalisées avant les années 1950 sont en passe de disparaître. La raison principale ? La difficulté de conserver les pellicules, mais, surtout, le coût exorbitant de leur numérisation.
Aujourd'hui, très peu d'institutions possédant pourtant le dispositif nécessaire prennent en charge la numérisation de vieilles productions. Or, pour Matthew Epler (http://mepler.com/Contact-Bio), le patrimoine culturel ne devrait pas être une question d'argent ou de technologie. A l'occasion d'un séjour en Jordanie, cet historien américain du cinéma a découvert des centaines de bobines de films russes, arabes ou encore vietnamiens abandonnées dans un garage et s'est mis en tête de les sauver du pourrissement.
En partant de l'idée simple que "l'histoire appartient à ceux qui la hackent", et en se basant sur le principe fondateur d'Internet : le partage d'idées et de données, l'Américain a créé une machine sophistiquée (et simple d'utilisation, selon lui), qui permet de digitaliser un grand nombre de films à moindre coût, à la maison.
Epler assure que sa machine, composée d'un appareil photo numérique et de logiciels libres, peut être assemblée moyennant 1 200 dollars (sans l'appareil photo), contre 175 000 ou 480 000 lorsque la bobine est envoyée dans un laboratoire spécialisé. Des archivistes professionnels commencent à s'intéresser de près à son invention ambitieuse et révolutionnaire, dont les instructions détaillées de fabrication et de méthode seront en ligne à la fin du mois de juillet sur le site dédié kinograph.cc (http://kinograph.cc)