Depuis
la fin du XIXème
siècle et l'invention de la pellicule, tous les pays du monde ont
produit des milliers de films. Or, aujourd'hui, la plupart des œuvres
réalisées avant les années 1950 sont en passe de disparaître. La
raison principale ? La difficulté de conserver les pellicules, mais,
surtout, le coût exorbitant de leur numérisation.
Aujourd'hui,
très peu d'institutions possédant pourtant le dispositif nécessaire
prennent en charge la numérisation de vieilles productions. Or, pour
Matthew Epler (http://mepler.com/Contact-Bio),
le patrimoine culturel ne devrait pas être une question d'argent ou
de technologie. A l'occasion d'un séjour en Jordanie, cet historien
américain du cinéma a découvert des centaines de bobines de films
russes, arabes ou encore vietnamiens abandonnées dans un garage et
s'est mis en tête de les sauver du pourrissement.
En
partant de l'idée simple que "l'histoire
appartient à ceux qui la hackent",
et en se basant sur le principe fondateur d'Internet : le partage
d'idées et de données, l'Américain a créé une machine
sophistiquée (et simple d'utilisation, selon lui), qui permet de
digitaliser un grand nombre de films à moindre coût, à la maison.
Epler
assure que sa machine, composée d'un appareil photo numérique et de
logiciels libres, peut être assemblée moyennant 1 200 dollars (sans
l'appareil photo), contre 175 000 ou 480 000 lorsque la bobine est
envoyée dans un laboratoire spécialisé. Des archivistes
professionnels commencent à s'intéresser de près à son invention
ambitieuse et révolutionnaire, dont les instructions détaillées de
fabrication et de méthode seront en ligne à la fin du mois de
juillet sur le site dédié kinograph.cc (http://kinograph.cc)